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la vie est belle au soleil

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7 mars 2012

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1 mars 2012

Les aigles du Tonnerrois

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 Vol en solo au dessus des Glorges : vue sur Noyers sue Serein..

Certains jours, par beau temps, au dessus de la ferme de Beauvais, planent de grands oiseaux majestueux. Un, deux, trois et quelquefois vingt et plus, ces grands goélands multicolores aux couleurs vives, virevoltent lentement dans le ciel.

Quand j’étais petit garçon je rêvais d’être un oiseau. De m’envoler d’un tire d’ailes et planer dans l’azur avec les buses et les busards en décrivant de grands cercles.

Mon père me disait : « Petit, si tu crois en toi, tous les rêves même les plus fous, les plus improbables peuvent se réaliser, il suffit d’y croire ». Quarante ans plus tard, un jour d’été 2000, je me suis approché de ce grand

nid, pour voir de près ces drôles d’oiseaux. La nichée s’agitait au bord de la colline. De temps en temps l’un ou l’autre ouvrait de larges ailes, sautillait sur le bord de la piste et d’un geste précis quittait le sol pour s’élancer dans l’air accompagné d’un léger bruissement de toile.

J’apprenais que ces drôles d’oiseaux s’appelaient les « aigles du Tonnerrois », que leur nid principal était sis à Tonnerre, que leur président était une présidente, qu’ils faisaient partie d’une espèce protégée par la Fédération Française de Vol Libre, espèce appelée « parapentistes ».

A cinquante cinq ans je décidais d’être un parapentiste.

Mon rêve d’être un oiseau, de voler dans le ciel, allait se réaliser.

Après un stage d’apprentissage dans les Alpes. Je fis mon premier vol en solitaire, de mes propres ailes. Je décollais à 2800 mètres d’altitude au dessus des montagnes, par-dessus les lacs, les pâturages, les forêts, les maisons, dans le silence du crépuscule, je glissais, je volais doucement dans l’immensité, tout seul entre ciel et terre, baigné de la lumière dorée d’un soleil couchant, léger, léger.

L’atterrissage fut un peu plus brutal, enivré par la douceur du vol, j’ai juste oublié de sortir les jambes et je me posais comme un albatros rebondissant sur les fessiers. Mon coccyx s’en souvient encore aujourd’hui.

 Encyclopédie Ignorantus.Ignorant-homme

Le parapente ou « vol à voile » se pratique par vent faible de 15 à 25 km/heure.

Le club des Aigles du Tonnerrois, fort de 25 membres actifs pilotes, entretient plusieurs sites de décollage dans le département de l’Yonne, dont deux sur le canton, vers la ferme de Beauvais et au dessus des Clorges.

Le site des Clorges est ouvert par vent de sud, celui de Beauvais par vent de sud-ouest. Le décollage se fait face au vent. Compte tenu du faible dénivelé de cette colline, les parapentistes longent le relief en faisant des allers et retours au dessus du sommet.

Quelquefois prenant de l’altitude à la manière d’un busard, soulevé par un courant d’air chaud ascendant, le pilote parapentiste peut entreprendre un vol sans moteur de 20 à 50 km.

Une version plus bruyante « le para moteur » permet de voler en l’absence de vent, à l’aide d’un gros ventilateur fixé dans le dos.

La pratique du vol à voile est règlementée, définie comme sport aérien les pilotes sont licenciés et tenus de respecter les règles de sécurité de l’aéronautique. Thaddée LAMAGA

Le nid des Aigles. Info : www.lesaiglesdutonnerrois.com

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Vol en groupe au dessus des Clorges


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Envol en bordure de crête.

1 mars 2012

DJÏCK le SANGLIER

Djïck le sanglier

v. du 23/03/09

 

 

Voici l’histoire d’un petit marcassin, né un jour de juin, dans un fourré de la forêt profonde.

Il est né dans une fratrie de onze petits cochons sauvages.

Comme il est arrivé le dernier, ses frères s’étaient déjà partagés les mamelles de leur mère.

Sur le ventre de la maman sanglier, il y a douze tétons mais seulement dix donnent du lait. Et lui, le dernier né, n’avait plus de place sur les allaites.

La vie dans la forêt.

Il du se battre dès le premier jour pour pouvoir manger. Il essayait de bousculer les autres marcassins, pour leur prendre leur tétine. Mais ils étaient tous plus costaux et il devait se contenter de téter les restes, après les autres, sur mes mamelles presque vides. Dès les premiers jours, la vie de ce petit marcassin a été difficile. Il avait souvent faim.

Heureusement cette année là, l’été fût plutôt doux, ni trop chaud, ni pluvieux. Après le sevrage , la vie du petit dernier devint plus facile. Plus débrouillard que ses frères, il trouvait facilement sa nourriture. La troupe de sangliers passait la journée tapie dans les buissons, et sortait le soir dans la fraîcheur, pour chercher sa pitance. Les moissons avaient laissé dans les champs, abondance de blé, d’orge, de maïs, et les repas du soir étaient des moments joyeux. Après les averses, il y avait en sous bois des champignons. Les marcassins donnaient du groin et trouvaient sous la mousse des bolets, des mousserons, des lactaires délicieux, des mets savoureux, dont ils se régalaient.

Bien sûr les marcassins se chamaillaient entre eux, pas méchamment. Il y avait quelquefois des bagarres. Papa et maman sanglier faisaient preuve d’autorité et remettaient l’ordre dans la compagnie. Pourtant, le frère aîné donnait parfois des mauvais coups dans le dos du petit dernier, comme ça, juste pour l’embêter.

La fin de saison fut froide et sèche, la vie dans la forêt devint rude, et malgré la beauté du paysage, les couleurs rousses des feuilles, les petits sangliers avaient souvent le ventre creux.

Il était de plus en plus difficile de trouver à manger dans le secteur. Un jour, papa et maman sanglier décidèrent d’aller plus au nord, dans un endroit qu’ils avaient fréquenté autrefois avec leurs parents.

Ce n’était pas très loin, il faudrait marcher quelques jours, et les enfants qui avaient maintenant quatre mois, étaient en bonne forme. Cela ne semblait pas impossible à faire.

C’était, disait maman sanglier, un endroit merveilleux, avec de gros châtaigniers. Il suffirait de soulever les feuilles pour trouver de magnifiques châtaignes, et il y aurait de quoi nourrir toute la famille.

Ils décidèrent de marcher la nuit, à la pleine lune, pour éviter les chasseurs.

Le soir même, toute la famille se mit en route vers ce fameux paradis.

La joyeuse bande de petits cochons sauvages, allait gaiement, toute excitée à l’idée du voyage.

Selon les usages, la maman marchait devant, ouvrant la route, traçant le chemin, écartant les branchages, et le papa fermait la marche. Ils avançaient dans la nuit, éclairés par la pleine lune.

Après quelques heures de marche, ils firent une halte pour se reposer et passer la nuit chez un vieux sanglier solitaire.

Le vieux sanglier était très heureux de recevoir cette harde. Il reniflait tous les marcassins, il les trouvait beaux et costaux, même le petit gringalet.

Quelle belle famille répétait il, quelle belle famille! Tout le monde était très fatigué.

Les enfants se blottirent contre leur maman, tandis que papa sanglier discutait avec le grand père, de la route à suivre le lendemain.

Il faudra longer un long fossé, jusqu’à un tunnel, passé ce tunnel, la châtaigneraie ne sera plus qu’à une journée de marche.

La nuit tomba d’un coup, le hululement d’une chouette annonça l’heure du silence, la forêt se tu. Nuit noire, plus rien ne bouge.

 

Le lendemain fut un jour joyeux, le soleil éclairait la clairière. Le vieux solitaire avait creusé plusieurs souilles et comme il avait plu quelques jours auparavant, toute la compagnie a pu se baigner dans la boue. Les marcassins s’éclaboussaient et chahutaient gentiment. Mais vers le soir, le frère méchant donna un vilain coup de groin au petit dernier. Un coup qui lui coupa le souffle. Quand la harde reprit la route, le marcassin avait du mal à suivre, il ressentait une douleur à l’endroit ou son frère l’avait frappé. Il se retrouvait souvent à la traîne de la troupe, plus d’une fois la compagnie du l’attendre.

Cette deuxième nuit fut bien plus difficile que la première. Les parents sangliers ne reconnaissaient plus le chemin. Depuis plusieurs heures la harde suivait un obstacle inconnu, une longue barrière de lianes tressées, très haute et très solide. Papa sanglier avait essayé de la couper avec ses dents. Impossible. De temps en temps un bruit assourdissant effrayait tout le monde. Un animal énorme, long avec des yeux lumineux sur tout le corps fonçait dans un sens et revenait quelques instants plus tard dans l’autre sens, dans un bruit d’enfer, avec des éclairs au dessus du corps.

Toute la compagnie était apeurée. Soudain, la pluie s’est mise à tomber violemment. La harde du arrêter sa marche et trouver d’urgence un abri.

La petite troupe harassée s’endormit rapidement, sans même manger.

Le troisième jour fut encore plus difficile. Tout le monde était énervé. Papa sanglier grommelait car il ne retrouvait plus son chemin, maman grommelait car les enfants étaient turbulents et se battaient pour un rien, les marcassins grommelaient pour rien. L’ambiance de fête n’était plus là.

La pluie se mit à tomber à verse. Un gros nuage cachait la lune. De nouveau l’animal monstrueux de la veille allait et venait dans un bruit terrifiant.

La troupe avançait lentement à la queue le leu, le long d’une sente bordée d’un fossé profond. Papa maman étaient en tête pour retrouver la trace, le frère aîné, fermait la marche. Tout à coup le petit dernier reçu un coup violent dans le dos, il perdit l’équilibre et glissa dans le fond du fossé. Surpris par l’événement, il se remit vite sur pattes et reprit la route au fond du fossé. Mais hélas dans la nuit noire il reprit le chemin à contre sens, et plus il courrait pour rattraper sa famille, plus il s’en éloignait. Bientôt il se retrouva tout seul, perdu. Il n’entendait plus rien que le claquement de ses mâchoires. De temps en temps le passage du monstre lumineux le terrorisait. La pluie tombait de plus en plus fort. Il découvrit enfin le tunnel, un long couloir sombre qu’il traversa en courant vite tant il avait peur. Il espérait retrouver sa compagnie de l’autre côté. Il marcha encore quelque temps essayant de gravir le talus, mais il glissait et ses forces l’abandonnaient. Il retomba une fois de plus au fond du fossé et s’endormit, rompu de fatigue.

 

*****************

Quand il se réveillât en sursaut, il vit au dessus de lui, trois silhouettes inconnues qui l’observaient. L’un de ces étranges animaux à livrée rouge lui donnait des petits coups de bâton, légers, comme pour savoir, s’il était vivant ou mort.

Le marcassin poussa un petit grognement de douleur, l’animal se penchât vers lui et tendit dans sa direction une longue patte, qu’il lui posât doucement sur la tête. Le petit sanglier tentât de se redresser et de s’enfuir, mais l’animal à la livrée rouge le saisit, le souleva, l’approchât de son visage et se mit à grommeler des mots incompréhensibles. « Regarder s’il est mignon, c’est un petit marcassin, il a du se perdre. Je vais l’emmener à la maison. Il va se refaire une santé, et les enfants seront heureux de le voir grandir. » L’homme mit le petit sanglier dans une besace, et prit soin de la refermer. Le marcassin entendait les grognements de ses ravisseurs, il sentait que tout bougeait autour de lui, mais il ne comprenait rien. Il avait à la fois très peur et se sentait pourtant en sécurité.

La vie de château.

Au bout de quelques temps, tout s’immobilisa, il entendit des claquements, puis la besace s’ouvrit. La grosse patte le sortit du sac et le posa à terre. Le petit sanglier se retrouva sur un sol lisse et brillant. Plusieurs de ces étranges animaux se penchaient sur lui, avec amusement. Les plus jeunes semblaient affectueux. Ils s’adressaient à lui, le caressaient gentiment. Bientôt on lui apportât un repas succulent. Les plus jeunes s’adressait à lui en commençant par un son qu’il retint vite, Djïck, ou Djïcki.

Dés qu’il fut rassasié, le petit marcassin essaya de s’enfuir, il avait remarqué un léger courrant d’air, et couru dans cette direction.

Mais le sol glissait sous ses pieds, et il s’affalait. A chacune de ses tentatives, toute la meute d’humain s’esclaffait et riait, il du abandonner et s’endormit d’un coup sur le sol.

 

Quand il se réveilla plus tard, il était couché dans un cercle d’osier, sur un épais tapis qui sentait fort à la fois la violette et la lavande. C’était l’odeur dominante de cette compagnie. Djïck, comprit rapidement la structure hiérarchique. Le grand mâle devait être le chef, la femelle légèrement moins grande était la mère des trois autres, une femelle et deux mâles. Un autre petit quadrupède sautillait et remuait sans cesse la queue. Comme autrefois Djïck était le dernier. Mais cette place qui lui avait valu toutes les brimades dans la compagnie des sangliers, aujourd’hui semblait lui valoir toutes les meilleures attentions. Il recevait quantité de caresses, de petits frottements de groins affectifs, de petites douceurs. Il était fréquemment soulevé du sol et tenu par l’un ou l’autre des enfants. On lui attribua une écuelle avec dedans de la nourriture savoureuse, à satiété. Djïck ne comprenait rien à cette nouvelle vie. Tout était trop beau, irréel. C’était peu être là le paradis promis par ses parents sangliers ?

 

Djïck passait des journées entières à jouer avec le petit quadrupède dans le jardin. Ils gambadaient et folâtraient. Le soir ils étaient admis dans la maison et tout le monde leur parlait avec affection. Ils étaient chouchoutés, choyés, bichonnés. La vie était vraiment belle.

****************************************

 

Un soir se fut la fête. Toute la famille était réunie, il y avait même d’autres personnes, d’autres enfants. Une ambiance joyeuse et électrique dans la maison.

Tard dans la nuit, un bipède en habit rouge vint, avec sur le dos une hotte remplie de cadeaux qu’il déversa dans le salon, vers la cheminée. « C’est le père Noël » criaient les enfants, « c’est le père Noël ».

Tout le monde avait une boite, même le chien et même Djïck. Le marcassin déchira l’emballage avec le groin, et découvrit son cadeau. Un gros champignon en caoutchouc bien rouge et appétissant et qui couinait quand Djick le mordillait. Les couinements agacèrent vite le marcassin, qui se mit soudain à grogner et déchiqueter le champignon avec colère. Le chef de famille prit peur et avec l’aide de deux autres bipèdes adultes ils saisirent le petit sanglier et l’enfermèrent dans un endroit clos pour la nuit. Djïck resta dans la cage quelques jours, personne ne vint le voir, sauf le petit garçon, en cachette de ses parents. A partir de cet événement, quelque chose allait changer dans le comportement des humains.

Djïck avait maintenant six mois, il était devenu plus gros que le petit quadrupède, son ami. Il avait changé de couleur et son pelage était devenu roux. Ce n’était plus un bébé marcassin, mais une bête rousse de 15 kilos.

Il n’était plus admis dans le séjour et devait rester dans une cabane au fond du jardin. Le petit garçon continuait à lui rendre visite de temps en temps. Le chien le boudait aussi. Au début du printemps, la dame avait planté des bulbes de fleurs dans le jardin. Djïck pensa qu’il s’agissait d’un jeu et déterra consciencieusement tous les bulbes qu’il mangeât avec appétit. En l’espace de quelques heures le terrain devint comme un champ de bataille, la belle pelouse verte fut labourée par le groin du sanglier. Djïck creusa même une sauge qu’une averse remplie. Quand le petit garçon vint voir son ami marcassin, il fut très étonné par l’état du jardin. Djïck par jeu le poussa dans la sauge et tout les deux s’ébrouèrent dans la boue, comme deux cochons.

Mais cette scène déplu fortement aux parents. Ils craignaient que le sanglier ne revienne à l’état sauvage, et qu’il s’attaque aux enfants. Toute la soirée fut animée de grands conciliabules, et finalement la décision fut prise de remettre Djïck dans la forêt. Le lendemain il fut reconduit et laissé en plein bois, avec un sac de croquettes.

Pendant quelques semaines on lui porta le dimanche quelques victuailles, puis il fut oublié.

 

 

Voila, c’était l’histoire de Djick le marcassin perdu dans la forêt. Apres un début de vie difficile à l’ état sauvage, avec les frères sangliers. Il vécu avec les hommes, comme un prince, puis fut chassé du monde des humains et renvoyé au monde de la forêt.

Quelques années plus tard alors que j’avais à peine vingt ans, je pensais encore à lui. Un jour après une forte tempête, je suis allé voir les dégâts dans le bois. Il y avait beaucoup de sapins et de chênes couchés par les vents violents. C’était triste à voir. Comme une armée d’arbres abattus, couchés les uns prés des autres, dans le même sens. C’était comme un cimetière d’arbres.

J’étais là, la gorge serrée, à déplorer les dégâts, quand je sentis près de moi une présence. Quelqu’un me donnait des petits coups contre la cuisse. Qu’elle ne fut pas ma surprise de voir juste à côté de moi un énorme sanglier roux. Il se tenait à mes côtés et me regardait avec un petit air malin. Je reconnu aussitôt Djick, le marcassin. Le petit sanglier que mon père avait trouvé au bord d’un fossé, que la famille avait adopté, il y avait déjà cinq ou six ans.

Comme il avait grandi, comme il était beau. Nous étions heureux de nous retrouver, comme deux amis, que les années avaient séparés et que le destin rapproche à nouveau. Je lui caressais le front, comme autrefois, et lui se frottait contre moi.

Djick m’entraîna vers sa clairière. D’un petit coup malicieux il me poussa dans sa sauge de boue. Nous nous sommes roulé dans la boue, exactement comme dans le jardin, comme deux cochons sauvages.

 

Depuis cette rencontre fortuite nous ne nous sommes jamais retrouvé. Mais je sais que dans la forêt, j’ai un ami, Djick le sanglier.

 

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